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Université de Bordeaux
LabEx COTECluster of Excellence
Cluster of excellence
 

Prochain séminaire EPOC

le vendredi 05 juillet 2013 à 10h45

Le vendredi 5 juillet 2013, à 10 h 45 en Salle Stendhal, Yannick MARY (Muséum d'Histoire Naturelle de Bâle, Suisse ; Institut de Géologie et de Paléontologie, Université de Bâle, Suisse) donnera un exposé sur l'"Investigation morphologique, biogéographique et ontogénique chez les Menardellides du Pliocène (Foraminifère planctonique)". Cliquez sur "Lire la suite" pour consulter le résumé.

Dernière mise à jour mercredi 04 septembre 2013

   La recherche d'une définition adéquate des espèces de foraminifères planctoniques reste un défi majeur de la micropaléontologie, malgré la place centrale des foraminifères en biostratigraphie et en paléo-océanographie. Au cours de la dernière décennie, des études combinant analyses génétiques et morphologiques ont mis en évidence certains problèmes critiques dans la classification des foraminifères : les morpho-espèces planctoniques, telles qu'elles sont traditionnellement définies, seraient composées de plusieurs espèces sibyllines "cryptiques", montrant des différences génétiques, biogéographiques et écologiques fondamentales.

   Dans ce contexte, nous proposons une nouvelle approche taxonomique reposant sur la reconnaissance de populations de foraminifères planctoniques, combinant analyses de distribution de fréquences de taille, morphométrie géométrique du test et reconstructions ontogénétiques séquentielles, le tout à l'échelle globale. La collecte des données a été effectuée à l'aide d'un prototype automatisé, le robot AMOR. Les foraminifères planctoniques du sous-genre Menardella, (appartenant au genre Globorotalia) ont été choisis comme sujet d'étude, sur un intervalle temporel situé à 3.2 Ma (Pliocène moyen). Cette période correspond à un évènement majeur de diversification chez les menardellidés, conduisant à une taxonomie des plus complexes. 

   Notre nouvelle approche s'avère être un moyen efficace et précis pour accéder aux signaux de diversité spécifique, en particulier en cas de forte intergradation morphologique. L'étude de la distribution des fréquences de taille des menardellidés du Pliocène permet l'identification de six populations différentes, à l'intérieur desquelles un total de huit morphotypes sont définis. La procédure d'identification de population par l'étude de distribution des fréquences de taille est validée par les données ontogénétiques mettant en évidence qu'à chaque distribution de taille correspond un schéma de croissance spécifique. La comparaison des séquences ontogénétiques spécifiques révèle une extension du stade adulte relativement à la durée du cycle de vie au sein de la lignée des menardellidés du Pliocène, ce qui correspond à un comportement de type stratégie K, probablement en réponse à l'évolution de leur habitat vers de plus faibles profondeurs.

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